Dans un dialogue très ferme avec l’employeur, la CFTC-intérim était intervenue pour réclamer le respect des droits des intérimaires Manpower en matière de trop-perçus de salaires
Ces derniers mois, les élus CFTC-intérim étaient intervenus en Comité Social et Économique Central (CSEC) Manpower pour dénoncer les pratiques de récupération brutales et illégales des trop-perçus de salaires sur les paies intérimaires. Cette démarche présentait l’avantage d’établir officiellement les faits et leur connaissance par l’employeur, tout en alertant également largement au sein de l’entreprise. Vous étiez en effet nombreux à avoir sollicité nos interventions suite à des paies à zéro sans aucune concertation ni prévenance.
Si les représentants CFTC-intérim ont pu débloquer ces situations d’urgence de par leur caractère foncièrement illégal, il restait à la CFTC-intérim de régler le problème préventivement en amont. C’est en ce sens que les élus CFTC-intérim en CSEC Manpower ont posé un dialogue et conditions fermes avec l’employeur :
- règlement immédiat des situations individuelles remontées par les représentants CFTC-intérim Manpower (faisant suite aux alertes souvent reçues à travers notre service en ligne dédié aux problèmes paie-contrats : https://www.cftc-manpower.fr/contact-assistance/gratuit-reclamation-contrat-paie-cftc-interimaires-une-reclamation-assistance/article/interimaires-une-reclamation-non-resolue-par-l-assistance-hotline-manpower) ;
- délai de quelques mois donné à l’entreprise pour revoir ses processus informatiques et d’organisation, avant action judiciaire collective en cas d’échec.
Suite à ces interventions du syndicat CFTC-intérim, l’employeur Manpower a revu correctement son fonctionnement sur les récupérations de trop-perçus de salaires intérimaires
En accompagnant ainsi les signes de bonne volonté manifestés par l’employeur, la CFTC-intérim est satisfaite de constater que cette intervention a effectivement permis que l’employeur Manpower règle concrètement le problème posé.
Depuis février, tous les salariés intérimaires faisant l’objet d’une régularisation de salaire supérieure à 150 € doivent être contactés individuellement par leur Centre de Services Paie-Facture. L’objectif de cet échange est de prévenir les salariés intérimaires qu’ils feront l’objet d’une prochaine régularisation de salaire avant qu’ils ne la constatent sur leur feuille de paye.
Selon la direction Manpower, cette démarche d’abord en test dans plusieurs Centres de Service Paie-Facturation (CS-PF) :
a permis :
- d’avoir un échange de vive voix avec les Salariés Intérimaires,
- de désamorcer d’éventuelles situations conflictuelles,
- de trouver des solutions sur-mesure pour certains Salariés Intérimaires avec, notamment, la mise en place d’un échéancier,
- d’améliorer la satisfaction globale des salariés intérimaires et donc le NPS [1] de Manpower.
Les agences concernées par ces régularisations sont tenues au courant par le CS-PF des démarches entreprises auprès des salariés intérimaires qui leur sont rattachés.
Si vous êtes concerné(e) par une récupération de salaire sur trop-perçu, à vous de fixer les limites lors de l’échange préalable avec votre centre de paiement
Si vous êtes concerné(e) par une récupération de trop-perçu sur votre paie, vous serez donc rappelé(e) préalablement par votre centre de gestion des paies. Nul doute qu’ils chercheront à mettre en place un échéancier très court. Aussi n’hésitez pas lors de cet échange à convenir du bon échéancier adapté à votre situation personnelle : situation financière, situation familiale, charges prévues. Également, connaissez vos droits :
Vos droits en cas de trop-perçu :
Dans tous les cas, sachez que vous pouvez exiger au minimum avec votre interlocuteur Manpower :
- La retenue sur salaire ne peut pas être supérieure à 10 % du salaire net, même si votre situation financière n’est pas particulièrement délicate ;
- Si ce sont vos seuls revenus, vous devez en tout état de cause pouvoir conserver sur votre compte pour le mois l’équivalent d’un Revenu de Solidarité Active (RSA) soit à ce jour : 564,78 € pour une personne seule, plus 124,17 € par personne à charge ;
- Les sommes trop-perçues, si elles sont antérieures à un délai de 3 ans, ne sont plus recouvrables par l’employeur.