Qu’est-ce que la journée de Solidarité ?

Pour rappel, la journée de solidarité nationale instaurée par M. Raffarin en 2004 tombe ce jour mardi 17 mai 2016 dans l’entreprise Manpower France.
Concrètement, le lundi de Pentecôte reste férié et un jour de réduction du temps de travail (JRTT) est posé automatiquement ce mardi, ou bien le premier jour de reprise de travail pour les salariés ayant posé des congés. Le mardi reste donc le jour officiel travaillé pour les salariés au titre de cet impôt.
En pratique, vous devez effectuer ce jour une journée de 7 heures quel que soit votre statut (cadre et non cadre), proratisée par votre temps de travail (pour les salariés en temps partiel).
En l’absence de toute communication de la part de l’employeur, il apparaissait utile de vous repréciser ces éléments.

La CFTC reste opposée à cet impôt pour plusieurs raisons :

La CFTC dénonce une forme contestable d’impôt ...

Alors que la Révolution française avait interdit les impôts sous forme de travail gratuit, la journée de solidarité remet en place cet état de fait. Cet impôt constitue également une atteinte au principe international que tout travail mérite salaire.

... mal orienté par rapport à son prétendu objet ...

Si l’employeur verse une contribution de 0,3 % de sa masse salariale, (soit à peu près l’équivalent d’une journée calendaire sur l’année), le salarié doit lui fournir un jour de travail en sus, soit à peu près l’équivalent de 0,5 % de ce qui aurait pu être sa rémunération [1] : 40% de la contribution du salarié donnée à l’employeur et 60% seulement effectivement versés pour des actions solidaires au profit des personnes âgées et handicapées, il est possible de faire plus efficace en matière de destination de l’impôt au profit de l’objet pour lequel il est prélevé !

... par ailleurs inégalitaire dans son prélèvement

Cet impôt est inéquitable puisqu’il ne s’adresse qu’aux seuls salariés à temps plein, sans qu’aucune contrepartie ne soit demandée aux professions libérales. Pourtant, tous les français ont des ascendants et restent donc concernés par l’objet de cette mesure.
Autre exemple, comparé à ceux en inter-mission qui ne la paient pas, seuls les intérimaires en mission le jour de Solidarité paient cette contribution, de manière particulièrement lourde si leur mission est à temps plein sur une courte période.

Le principe constitutionnel d’égalité devant l’impôt est donc ainsi allégrement bafoué.

La CFTC couvre tout salarié par un appel à la grève en cette journée de solidarité

la CFTC couvre par un mot d’ordre de grève tout salarié du secteur privé que son employeur voudrait faire travailler gratuitement le lundi de Pentecôte ou tout autre jour qualifié de « journée de solidarité ».