Communication de leur équipe CFTC-intérim aux salariés permanents Manpower de l’établissement du Siège social

Accord télétravail : un accord pour moins de télétravail

Cela fait près d’une dizaine d’année que la CFTC-intérim avait demandé l’ouverture de la négociation d’un accord télétravail. Fin 2021, ce sont encore les négociateurs CFTC-intérim qui ont permis de sauver la négociation que l’employeur voulait enterrer ainsi que tous les autres syndicats, en proposant de se laisser quelques mois afin de permettre à l’employeur de prendre le recul qu’il attendait. Cette proposition avait alors finalement été acceptée.

Un accord régressif par rapport aux pratiques en vigueur au siège

Ce nouvel accord ne satisfait aucunement la CFTC-Intérim, car il édicte des limites qui peuvent mettre les manageurs en faute relativement aux pratiques actuelles plus progressistes. Ainsi le nombre de jours de télétravail par semaine est réduit par journée d’absence. À titre d’exemple, prenons la semaine du jeudi de l’ascension, férié. Du seul fait de ce jour férié, le salarié ne dispose plus que d’un seul jour possible de télétravail sur cette semaine. Si ce dernier choisi de faire le pont, sa présence est impérative tous les autres jours de la semaine.
Cette disposition, régressive, pose en outre la question de la capacité de notre futur siège à offrir à chaque salarié un poste de travail... dans l’exemple cité, il est fort à parier que le taux de présence sera plus proche des 70-80% de l’effectif, à mettre en regard aux 60% de l’effectif de postes disponibles...

Une indemnisation qui sonne comme une insulte

2,91 euros par mois (soit 35 euros par an), voici le montant de l’indemnisation gagnée de haute lutte par les trois syndicats signataires.
Alors que le déménagement du siège, rendu possible par l’accord télétravail va permettre à l’employeur d’économiser 2 millions d’euros par ans de loyer pour le siège, ce dernier propose une enveloppe de 100 000 euros pour l’indemnisation de ses salariés (France entière) au titre du chauffage, de l’électricité, de la consommation d’eau et de la participation à l’abonnement internet et de l’utilisation d’un espace personnel... soit l’équivalent de 2,91 euros par mois et par salarié comme nous l’indiquions.
Cette indemnisation est tellement ridicule qu’elle nous apparaît comme une insulte.

En se basant sur une indemnisation de 25 euros par mois, comme au sein de notre société sœur Experis, le coût serait de 900 000 euros (toujours France entière), ce qui laisserait une économie de plus d’un million du fait du
déménagement.

Mieux vaut en effet parfois rire un peu, pour éviter de pleurer 😉

C’est malicieusement qu’au siège social lors de la réunion CSE Siège du 22/11/2022, les élus CFTC-intérim ont dénoncé devant le Président RRH... leur propre décision qu’ils étaient en train de voter, pour convertir en carte cadeau au bénéfice des salariés de l’établissement (pouvoir d’achat) des soldes de budgets 2022 du CSE.
Peut-être pensez-vous que les élus CFTC-intérim sont devenus fous ?

Ceux-ci ont en effet dénoncé leur propre décision, en déclarant odieux, révoltant et insultant pour l’employeur Manpower, de voter l’octroi de 40 € à chaque salarié ayant pour objet une bagatelle de fin d’année, soit supérieure à celle de 35 € annuels octroyés par l’employeur Manpower pour que les salariés permanents défraient le chauffage, l’électricité et le loyer qu’ils consacrent à l’entreprise Manpower, lorsqu’ils sont en télétravail.

Le RRH n’en menait pas large et dénonçait que les élus du CSE puissent communiquer politiquement en ce sens. Il avait en effet parfaitement intégré que la honte et l’opprobe dont se couvraient faussement eux-même les élus CFTC-intérim, était destinés à dénoncer que la direction se soit permise d’insérer dans l’accord télétravail Manpower, une dispositions aussi injuste et méprisante envers les salariés permanents. En particulier dans le contexte actuel d’explosion de l’inflation.

Abandon de notre pouvoir d’achat par la direction Manpower

Baisse de pouvoir d’achat, financez-vous vous-même

Le pouvoir d’achat actuel est en berne avec une inflation sur un an record aux alentours de 6 % en juillet et août. Ces chiffres, déjà mauvais en eux-mêmes, masquent une hausse particulièrement marquée sur les secteurs de l’énergie, malgré la mise en place du bouclier tarifaire, de l’alimentation et des carburants, en tenant compte de la
réduction à la pompe.

Une NAO 2022 ridicule

Déjà lors de la Négociation Annuelle Obligatoire décevante de 2022, qui pour rappel avait abouti à une enveloppe d’augmentation de 2,4 % (2 % d’augmentation générale pour la moitié des plus bas revenus, soit 1 %, et 1,4 % individuelle comprenant les promotions), la CFTC-Intérim avait alerté la Direction sur cette problématique de perte de pouvoir d’achat pour les salariés Manpower, en particulier devant des situations critiques ou de plus en plus de salariés sont obligés de prendre un deuxième emploi pour arriver à boucler les fins de mois et ses conséquences sur la baisse de l’attractivité de notre entreprise. Cette baisse du pouvoir d’achat va encore s’accroitre avec l’indemnisation indigne de 35 euros par an figurant dans l’accord télétravail.

La Direction vous propose de mensualiser votre 13e mois au lieu de vous augmenter

Plutôt que de profiter du dispositif PEPA de versement d’une prime exceptionnelle, comme par le passé, la Direction a préféré vous permettre de vous financer vous-même en vous proposant de mensualiser votre 13° mois. En clair, privez-vous d’un demi-mois de salaire supplémentaire avant l’été, qui pouvait financer vos congés, et avant la fin de l’année pour avoir l’augmentation que la Direction ne vous donne pas...

Et maintenant le rachat de vos RTT ?

Continuons sur cette lancée me direz-vous, la loi de finances rectificative pour 2022* permet désormais à l’employeur de vous racheter vos RTT... Ainsi c’est votre temps de repos qui va désormais vous permettre de compenser votre pouvoir d’achat déclinant.
Cette loi cynique vous permet ainsi désormais de proposer à votre employeur de racheter vos RTT, entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2025, par demi-journée, majorés de 25 %.
Nul doute que notre direction va s’engouffrer dans cette brèche béante afin d’éviter d’augmenter ses salariés...

La CFTC-Intérim demande l’ouverture d’une NAO supplémentaire

Et pourtant, nous savons tous qu’une inflation importante doit s’accompagner en parallèle d’une augmentation salariale qui en atténue les impacts. C’est pourquoi, la CFTC-Intérim demande l’ouverture d’une NAO supplémentaire, tout comme elle le fait en branche et chez nos concurrents.
L’augmentation des prix est un fait. Les salariés ne peuvent en subir indéfiniment les conséquences et l’employeur doit prendre ses responsabilités d’un juste partage de la valeur ajoutée en acceptant une nouvelle augmentation des salaires dans un contexte d’inflation.

Déménagement : du mieux mais des interrogations

Le 22 Septembre nous avons pu visiter les futurs locaux, ce qui nous a rassuré sur la qualité des locaux ainsi que la praticité des locaux par rapport aux transports du fait de la localisation proche du centre commercial de la Défense.
Par rapport aux locaux de Nanterre, on y gagnera aussi par rapport aux fuites qu’on espère peu nombreuses bien que certains locaux soient situés au dernier étage d’une des tours.
A notre avis, le sujet le plus important, porte sur l’aménagement.
Comme vous le savez, l’entreprise mise sur le télétravail pour réduire la taille des locaux.
Il est à noter que l’entreprise fera une économie proche de 2 millions d’Euros par an par ce biais en lissant le coût du déménagement. Coût à mettre en face de votre augmentation de facture d’énergie due au télétravail, aujourd’hui choisi mais qui dans le futur sera non pas imposé, mais plus encouragé. Il est très peu probable que l’indemnisation prévue par le télétravail compense, hormis pour ceux quoi prennent quotidiennement la voiture pour venir qui devront être moins nombreux sur la Défense que sur Nanterre de part les études des transports utilisés sur la Défense que sur la disponibilité de place de parking. A cette diminution de l’utilisation de la voiture sans apporter trop de contraintes du fait du nombre de transports disponibles à la Défense, nous ne pouvons que nous réjouir.
La réduction de la taille des locaux apportera plusieurs problématiques notamment sur la place disponible certains jours, ce qui concernera aussi le nombre de places de parking disponibles ces jours là.
A ce jour, nous n’avons pas eu accès aux futurs plans d’aménagement qui existent, même en version non finalisée. Vu les grands espaces, nous avons des interrogations quant à la gestion du bruit. Sujet qui est souvent revenu lors des problématiques sur le siège à Nanterre.