Comme nous vous l’annoncions précédemment, la CFTC a rédigé sa propre proposition d’accord de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC). Cette rédaction vise à accélérer la réflexion et à enrichir l’approche de l’entreprise sur le sujet, mais de manière équilibrée avec les préoccupations qu’elle a manifestées. Lors d’une première réunion de négociation le 30/01/2008 sur le contenu d’un futur accord GPEC, cette proposition qui cherchait un consensus a d’ailleurs été très bien accueillie, et supportée par la grande majorité des délégations présentes.

En début de semaine dernière, la direction a adressé aux syndicats pour la fin de la semaine une seconde convocation de négociation sur le sujet de la GPEC. Malgré les délais courts et les nombreux déplacements depuis la province que ce genre de réunion nécessite, les délégations syndicales ont toutes répondu présentes, et la CFTC avait là encore adressé des remarques sur le texte de la négociation en amont.

En préambule de cette réunion du 08/02/2008 présidée par le DRH, les délégations syndicales ont interpellé la direction sur le problème des listes d’électeurs pour les élections prud’hommales prévues en décembre 2008, dont les listes sont en cours d’établissement. La première vérification prévue légalement a en effet eu lieu avec près de 2 mois de retard, et au vu des erreurs constatées, environ 1/4 de l’effectif soit des centaines de personnes, les représentants entendaient exprimer leur inquiétude et souhaitaient obtenir des garanties concernant la seconde vérification prévue la semaine prochaine.

Agacé, le DRH a alors suspendu la réunion après 10 minutes de rencontre, alors même que la discussion sur la GPEC n’avait pas encore été initiée, et en contradiction avec le calendrier très court prévu par la direction elle-même avant un premier référendum d’entreprise sur la question. Les syndicats ont alors unanimement adressé un courrier à Mme Françoise GRI, Président de Manpower France, pour s’étonner d’une attitude peu propice ni respectueuse du dialogue social, et s’interroger sur la réelle volonté de l’entreprise de négocier sur le sujet, au delà de la simple obligation légale d’ouvrir des négociations (voir courrier envoyé ci-dessous, et la réponse de la Présidente de Manpower France).

La CFTC espère donc que cet incident ne sera bientôt que du passé, pour peu que l’entreprise soit en mesure de bien comprendre l’intérêt partagé de la GPEC, tant pour elle qui se positionne désormais comme créatrice de solutions pour l’emploi, que pour accompagner ses salariés dans une logique de développement des métiers et des compétences.

Voir :