Voici une alerte que nous adressé un collègue permanent Manpower sur la protection des données personnelles professionnelles, qu’il nous semble intéressant de partager à tout le collectif Manpower ainsi qu’à nos lecteurs internaute.
Et pour répondre à la demande du collègue qui nous a envoyé cette alerte, si actuellement aucune activité de négociation ne porte sur ces questions ni dans l’entreprise, ni en branche du travail temporaire, nous partagerons son témoignage en Comité Social et Économique Central (CSEC) Manpower, pour sensibiliser les représentants des différents Comités Sociaux et Économiques (CSE) présents, ainsi que pour interpeller l’employeur sur les propositions Manpower au salon vivatek.


Comme chaque année, ManpowerGroup invite les start-ups et entrepreneurs d’avenir à participer à un challenge pour mettre en lumière les avancées numériques en matière de recrutement et d’expérience collaborateurs. Il s’en suit une liste de thématique plus ou moins farfelue, mais une attire mon attention :

  • Comment la mise en place d’un passeport numérique pourrait réinventer le rapport entre un individu et ses données personnelles ?

avec un descriptif et là, on frise Big Brother à grande échelle :

« À l’image du passeport papier qui permet de valider officiellement l’origine et le parcours d’un voyageur, le passeport numérique permet d’authentifier à la fois les diplômes, les expériences et les compétences du candidat. Chaque étape du parcours professionnel pourrait être ainsi répertoriée dans un historique, sécurisé et attesté par un système décentralisé de type blockchain qui permet alors d’en faciliter le sourcing et la vérification. Le passeport numérique étant propre à chaque individu, libre à ce dernier de le partager… Encore faut-il en avoir le réflexe.
Dès lors, l’enjeu est de trouver un équilibre entre la diffusion massive de cette précieuse information et le respect de la vie privée. Se pose également la question de la création d’un système de certification de ces passeports numériques, nécessitant la collaboration de l’ensemble des acteurs du marché de l’emploi, à grande échelle. »

Ils sont fous. Car on voit ou ils veulent en venir, pister la carrière d’un individu du début à la fin de sa vie, tracer les éventuels dérapages, les licenciements et pourquoi pas l’appartenance syndicale, religieuse, etc.
Quid de la vérification des contenus ? Qui sait aujourd’hui ce qui est écrit sur sa carte vitale ou dans son passeport classique ? Et puis évidement si vous ne vous prêtez pas à ce jeu de fou, c’est la case demandeur d’emploi à vie.

Il est bien beau que nos patrons aillent raconter de belles histoires devant les micros de vivatek, mais se rendent-ils compte de l’avenir qu’ils veulent nous mettre en place ? Quid de l’autodidacte, du recalé de la vie ?

Allez-vous laisser notre entreprise et les autres évidement prendre ce dangereux chemin ?
Où se trouve l’éthique et la bienveillance que l’on nous vend à longueur de formation ?

Je vous envoi en premier ce mail en espérant une action/alerte de votre part évidement.