Nombreux sont les salariés intérimaires à qui personne (et surtout pas les sociétés de travail temporaire) ne proposeront de CDI, du fait de la trop forte intermittence des missions qu’ils se voient confier. En imposant aux salariés intérimaires de rejoindre le régime général, c’est à dire d’avoir une mission continue de 4 mois pour pouvoir obtenir un droit à chômage en fin de la mission (?!?), c’est une exclusion totale des salariés intérimaires du système de chômage qui est en train de s’organiser. Très nombreuses, ces personnes sont déjà les plus précaires, leurs familles vivant souvent dans l’incertitude et la pauvreté. Si cette modification du régime chômage intervenait en l’état, ce seraient des millions de salariés intérimaires et leurs famille, que la communauté nationale jetterait dans la misère la plus totale.

Voilà pourquoi la CFTC Manpower appelle à signer en urgence la pétition proposée ci-après, le plus largement possible et pour réorienter la négociation en cours avant qu’il ne soit trop tard.

« Le président du MEDEF, l’UPA et la CGPME : Non à la suppression du régime d’indemnisation des intérimaires : annexe IV
Le 13/03/2014, le patronat va proposer la suppression de l’annexe IV qui régit l’indemnisation des intérimaires, ce qui aura pour conséquence d’aligner leurs droits sur ceux du régime général, leur faisant perdre une partie de leurs ressources et les plongeant un peu plus dans la précarité.
On reproche aux intérimaires de pouvoir cumuler sans limite allocation chômage et salaire alors que ce cumul est plafonné pour les autres salariés. Ce qui laisse penser qu’un intérimaire touche le salaire de ses missions plus la totalité de ses indemnités ce qui est totalement faux : les jours travaillés sont déduits de son indemnisation et reportés.
Le MEDEF avance que maintenant les intérimaires peuvent bénéficier d’un CDI. Totalement faux là-aussi, en particulier pour les salariés de la restauration : ceux-ci travaillent au coup par coup sur des manifestations tels que congrès, mariage, événements divers, où ils sont employés journalièrement pour des missions qui ne durent que quelques heures. Aucun employeur utilisant leurs services, en particulier les traiteurs, ne peut embaucher à l’année ni même en CDD d’un mois 20, 40 voir 100 personnes (sur de gros congrès par exemple) alors qu’il n’a du travail à proposer qu’une journée ! Et il n’y a malheureusement pas assez d’activité pour permettre aux intérimaires de ce secteur de vivre décemment de leurs missions sans une aide de l’assurance chômage. Et que deviendra le secteur de l’événementiel s’il ne trouve plus de personnel ? Tous les traiteurs, hôtels, restaurants, palais des congrès qui font appel à des centaines de serveurs, cuisiniers, femmes de chambre, hôtesses...pour des manifestations comme le Festival du Film à Cannes ou Deauville, Mipim, Mipcom, les manifestations sportives, etc...
On oublie aussi de dire qu’il est extrêmement difficile voir impossible pour un intérimaire d’obtenir un prêt, voir une location sans garant, et que si grâce aux allocations chômage, il peut arriver à boucler ses fins de mois, ce n’est pas en le plongeant un peu plus dans la précarité que l’on va redresser les finances de la France.
Je demande au MEDEF, à l’UPA et à la CGPME de retirer de leur projet l’alignement de l’annexe IV sur celui du règlement général.
 »

Signez la pétition :
http://www.avaaz.org/fr/petition/Le_president_du_MEDEF_lUPA_et_la_CGPME_Non_a_la_suppression_du_regime_dindemnisation_des_interimaires_annexe_IV/?toSfWfb