Les observateurs pouvaient légitimement s’interroger sur les intentions du syndicat patronal du travail temporaire Prisme qui proposait, ce 31 mai, aux organisations syndicales signataires de l’accord national interprofessionnel portant sur la sécurisation de l’emploi, un texte qu’il savait parfaitement inacceptable.

En proposant la disparition du délai de carence, une régression du droit commun du licenciement économique, une rémunération mensuelle pouvant être inférieure au smic et la modification à la baisse des statuts de l’intérimaire, la chambre patronale a en effet tenté de faire porter la responsabilité d’une rupture aux représentants des salariés.

CFE-CGC, CFTC et CFDT mais aussi FO et CGT ont refusé de travailler sur un texte aussi provocateur et ont enjoint le Prisme à reformuler ses propositions dans un sens plus conforme à l’ANI du 11 janvier 2013.

En s’engageant à fournir un nouveau texte pour le 6 juin 2013, le Prisme à fait un geste qui a été accueilli favorablement par des organisations syndicales qui se réuniront le 7 juin pour décider ensemble de la suite à donner à cette nouvelle proposition patronale.

A défaut d’avis favorable, les organisations concernées renverront à leurs négociateurs Unedic la charge de revoir la dérogation obtenue par le Prisme sur la question de la sur- cotisation assurance chômage.

La CFTC souhaite sécuriser les parcours professionnels des intérimaires qui sont des salariés de plein droit .