Le conflit qui oppose depuis le mardi 31 août deux syndicats et la direction de Manpower est symptomatique des relations sociales qui n’ont cessé de se dégrader depuis plusieurs années au sein de notre entreprise.

A force de pourrir le dialogue social et de faire la sourde oreille aux demandes légitimes des représentants du personnel, la direction s’est enfermée dans une arrogance et une posture dont elle ne veut pas sortir.

Déboutée par la Direction Département du Travail et de l’Emploi (DDTEFP) qui ne l’a pas suivie dans sa volonté de supprimer les comités d’établissement pour n’en garder que deux, notre présidente a décidé de passer outre en refusant d’appliquer cette décision administrative pourtant non suspensive.

Cette position a eu pour effet de déclencher la situation dans laquelle nous nous trouvons : La direction a mis le feu aux poudres !

La tension que nous vivons tous actuellement avec les surcharges de travail dues aux sous-effectifs, la mobilité accrue et souvent forcée des opérationnels, l’augmentation de la pression hiérarchique, des objectifs qui deviennent inaccessibles, des conditions de travail fortement dégradées qui ont généré une forte augmentation des arrêts de travail, font qu’il est temps que Madame Françoise GRI cesse de faire le contraire de ce qu’elle prône sur son blog ou dans la presse, et engage un dialogue constructif avec les syndicats.

Si la CFTC n’a pas appelé à l’occupation des locaux, c’est que nous avons toujours privilégié le dialogue, et pensons que celui-ci doit reprendre avec toutes les organisations syndicales et non seulement celles qui sont proches de la direction.

Ainsi, mercredi 1er septembre, la CFTC a voulu marquer sa solidarité avec les deux organisations syndicales en grève en quittant la salle avant le début d’un simulacre de négociation sur « un accord de méthode sur le processus d’information et de consultation sur le projet d’évolution de l’organisation interne de l’entreprise », alors que dans le même temps le Siège était occupé par deux organisations syndicales ! Ultime provocation de la direction !

Parallèlement, bien que ne prenant pas part au mouvement, les représentants CFTC du siège ont ces derniers jours dû déployer une présence active au sein de l’établissement au titre de leurs mandats d’hygiène et de sécurité, afin notamment :

  • par convocation à des réunions obligatoires, de faire respecter par la direction et les services de vigiles certains principes de respect de la dignité des personnes tels que l’accès de tous à la nourriture et à l’hygiène corporelle,
  • porter en justice par voie de référé les points les plus sensibles susceptibles de dégénérer,
  • suivre et soutenir quelques salariés du siège et du réseau malmenés lors des évènements,
  • mettre en responsabilité tous les acteurs par une mise en rapport des services de l’État dans le suivi du conflit.

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