La matinée a été consacré à la remise du rapport définitif des experts mandatés par le CCE et sa lecture accompagnée de commentaires.

Lors de la pause du déjeuner, des salarié(e)s en grève au siège sont entrés dans le salle de réunion où se trouvaient encore Mme Laurence M.-V., DRH, et M. Jean-Pierre L., Président de Manpower France, et ont pu poser des questions. Certains ont aussi fait part du drame personnel qu’ils vivaient depuis l’annonce du plan.

Pendant plus d’une heure, un échange a ainsi pu s’instaurer entre la direction et les salarié(e)s directement touché(e)s par la suppression de leur poste.

Un journaliste de l’AFP était présent et a pris plusieurs photos du rassemblement des salariés en grève dans les couloirs du TOUZET.

Au retour du déjeuner et à l’issue de cette analyse, le CCE a remis son avis sur le Livre IV et a voté à l’unanimité (25 membres) le texte suivant :

« Dans le cadre de la procédure dite « Livre IV », le comité central d’entreprise a pris connaissance du projet de réorganisation communiqué par la direction, qui fut analysé par le cabinet Sécafi-Alpha.

Compte tenu de sa propre analyse et des conclusions des experts comptables, aux termes desquels il est possible de souligner :

  • les bons résultats de l’entreprise, qui devraient être soutenus par les perspectives d’évolution du secteur du travail temporaire ;
  • les difficultés de faisabilité de la restructuration, qui se caractérise à bien des égards par son caractère hypothétique et vague ;
  • un objectif en terme de résultats fixé, du propre aveu de la direction, par « le consensus » des analystes financiers.

Le comité ne peut que souligner l’absence de motif économique réel qui pourrait fonder le projet qui lui a été présenté, qui ne répond qu’à une logique purement boursière.

En conséquence, et compte tenu des enjeux sociaux d’un tel projet, le comité central d’entreprise ne peut que donner un avis défavorable sur le projet de réorganisation ».

Le CCE a également missionné son secrétaire pour déposer un recours en suspension ou en annulation auprès du TGI (tribunal de grande instance) de Paris contre le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi)

Le CCE examinait pour la dernière fois les justifications économiques dans le cadre des consultations du livre IV du Code du travail.
Le CCE doit examiner dans les prochains jours, avec son conseil juridique, le recours « le plus pertinent » à introduire.
La décision d’introduire un recours a été prise à la majorité du CCE (les indépendants ont voté contre).

La fin de l’après-midi a été consacré à la lecture du dossier d’expertise du cabinet mandaté par le CCE sur le volet des mesures d’accompagnement (Livre III). Pour connaître la teneur de cette analyse merci de vous reporter au document power-point (.ppt) ci-après.